Physiologie de l’ongle du chien (ou du chat)…

Chez les mammifères, la pousse des ongles est un phénomène continu. Elle vient compenser l’usure naturelle qui se produit lors des déplacements. Le problème est que nos chiens (et souvent aussi nos chats) ne se déplacent plus autant, ou parfois beaucoup moins, que dame nature ne l’avait envisagé : les ongles poussent alors plus vite qu’ils ne s’usent. La seule manière de rétablir ou de maintenir un équilibre est donc de couper.

Observez le schéma d’un ongle : au centre une partie vivante. Cette partie vivante (et sensible) est recouverte d’une couche cornée, dure et protectrice, essentiellement composée de kératine.

La partie vivante est bien visible sur les ongles clairs. Elle est difficile, voir impossible à deviner, quand la couche cornée de l’ongle est sombre.

La partie vivante de l’ongle est sensible : elle comporte donc nerfs et vaisseaux sanguins.

Une petite terminaison nerveuse et un mince vaisseau sanguin vont un peu au-delà de la partie vivante, dans la couche cornée, le vaisseau sanguin (en fait une veine) se prolongeant un peu au-delà de la terminaison nerveuse.

Si l’on coupe au niveau de cette petite veine, l’animal ne sent rien, mais on provoque un léger saignement, qu’il vaut mieux cautériser.

Où couper ?

Si l’on coupe un peu plus haut, on touche la terminaison nerveuse, l’animal y est plus ou moins sensible. Cependant, l’incident reste sans conséquence, et la sensibilité douloureuse disparaît presque instantanément.

Plans de coupe et conséquences

La situation devient plus difficile si l’on a touché la partie vivante. On peut s’en rendre compte immédiatement par l’observation de la section coupée ; il faut d’ailleurs le faire pour évaluer la situation. Si la section de la partie vivante représente moins de la moitié de celle de l’ensemble de l’ongle, le chien ne sentira plus rien après quelques instants, et la cautérisation se fera sans difficulté. Au-delà, des difficultés plus ou moins sérieuses pourraient s’annoncer.