Chien, chat : démêlage sans souffrance et sans arrachage inutile

Un démêlage bien conduit est un démêlage sans souffrance et sans arrachage inutile : dit autrement, quand on démêle bien, on ne fait pas souffrir, et on n’arrache pas de poil vivant. Mais comment faire ? Voilà ce que nous allons analyser en détail !

Principes de base

Dès qu’un poil n’est pas court ou ras, il doit être maintenu démêlé. Cela tout le monde en est d’accord. 

Mais qu’est ce que le démêlage ? 

Nous allons nous apercevoir que bien répondre à cette question est un peu plus complexe qu’il n’y paraît d’abord ! 

Une fourrure démêlée, c’est comment ?  

En se souvenant de cette évidence : « tout poil sur votre brosse n’est plus sur votre chien »…

Quand un peigne passe facilement dans une fourrure, cela prouve peut-être qu’elle est démêlée, mais cela peut signifier aussi qu’elle est très… éclaircie ! Ce qui n’est évidemment pas souhaitable !

Principe de base : démêler et arracher, cela n’a rien à voir ! 

Comment savoir si je démêle bien ? 

Vous voulez savoir si vous avez compris le démêlage ? Deux moyens pour le savoir. 

• Premièrement, le chien (ou le chat) ne doit pratiquement rien sentir ! 
• Deuxièmement, vous ne devez trouver sur vos instruments qu’un minimum de poils. (Sauf dans le cas du débourrage, qui lui aussi doit être insensible, mais consiste au contraire à retirer de la fourrure la bourre morte et donc inutile.)

Rappelons notre objectif : un démêlage sans souffrance et sans arrachage inutile ! 

Avant le bain, ça passe rarement ! 

D’une façon générale, un peigne ne glisse jamais facilement sur une fourrure animale, même convenablement démêlée, avant le bain : tout simplement parce que la crasse ou le sébum sec accrochent !

C’est pourquoi il faut préférer travailler avec une brosse, et contrôler son travail avec un peigne à dents plutôt espacées, appelé, « peigne à débourrer », ou « peigne démêloir » ! 

Attention : il est toujours plus difficile de démêler un poil qui a été coupé, ou pire, tondu : ICI !

Attention : un poil mal rincé est TOUJOURS plus difficile à démêler !

Mais auparavant, revenons sur le démêlage ! 

Le principe du démêlage

Principe fondamental : le démêlage doit, obligatoirement, partir de la peau ! 

Le démêlage doit partir de la peau ! 

Pour cela, il faut apprendre à s’aider de la main qui ne tient pas l’outil pour coucher une partie de la fourrure, de telle sorte de rendre bien visible, depuis la peau, la partie que l’on travaille. 

La main qui ne tient pas l’outil couche le poil qu’on ne travaille pas, pour rendre visible depuis la peau, la partie travaillée. 

Pourquoi la main qui ne démêle pas doit-elle rester disponible ? Tout simplement parce que le jet de l’air ne vous dispense pas de devoir maintenir la peau, qui est extrêmement élastique ! Si la peau n’est pas maintenue, fermement, l’action des outils est nulle ! 

« Remonter les nœuds le long du poil », avec un peigne

Donc, nous sommes d’accord, le démêlage doit partir de la peau ; maintenant que se passe-t-il quand notre peigne rencontre un nœud ? 

Le peigne rencontre un noeud

Si dans la situation de l’image, le peigne lutte contre le nœud, en restant parallèle au plan de la peau, ce qui est à craindre, c’est que le nœud ne résiste, et que la touffe de poil à partir du nœud ne se trouve arrachée. 

C’est ce que vous montre le dessin ci-dessous. 

Ce n’est donc plus du démêlage, mais de l’arrachage, le contraire de ce qu’il faut faire ! 

Démêlage ou arrachage ? 

Comment éviter cet inconvénient ? 

En n’opposant d’abord au nœud qu’une très faible résistance, puis en opérant une rotation du peigne pour sortir du pelage. 

Cette faible résistance a eu pour effet de faire avancer le nœud dans le pelage de quelques millimètres, sans rien arracher. En recommençant cette opération un nombre suffisant de fois, on finit par faire « sortir le nœud » : en fait, on l’a, mais cette fois réellement, démêlé. 

Et c’est exactement ce qu’essaye de suggérer le schéma ci-après, où, pour être plus clair, nous n’avons figuré que deux poils. 

La technique du démêlage sans souffrance ! 

Le geste se décompose en quatre temps : 

1 : appuyer le peigne nettement contre la peau du chien.

2 : remonter le long du poil jusqu’au moment où l’on rencontre une résistance un peu ferme, en insistant légèrement, mais pas trop, pour ne pas risquer d’arracher. 

3 : au contact de cette résistance, faire opérer au peigne un mouvement de rotation d’environ quatre vingt dix degrés.

4 : sortir le peigne du pelage.

Et l’on recommence aussi souvent que nécessaire !

Voilà tout le secret du démêlage sans souffrance et sans arrachage inutile ! 

Le geste juste du démêlage sans souffrance

Mille fois cent grammes, un kilo, jamais ! 

Le point clé, c’est la force qu’il faut mettre à la fin du temps 2 : trop, on arrache. Mais trop peu, il ne se passe rien. Le but est de faire avancer le nœud dans le pelage, pour qu’il finisse par s’en détacher, seul. La force nécessaire ? En réalité, très peu. Beaucoup de mouvements répétitifs, mais peu de force. « Mille fois cent grammes, un kilo, jamais ! »

Action de la brosse

À noter que si au lieu d’utiliser un peigne, vous vous êtes servi d’une brosse pas trop dure, ce que nous venons de décrire est exactement ce que feront les soies de la brosse : au contact du nœud, elles commencent par opposer une certaine résistance, faible, certes, mais non moins réelle ; puis elles s’effacent…

Encore un autre secret du démêlage sans souffrance ! 

Pour en savoir plus, voir Le toilettage au bout des doigts, Je toilette mon chien moi-même, Je toilette mon chat, pourquoi, comment !