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Ce traitement, nous devinons votre impatience, vous avez hâte d’y venir ! Patience, nous y sommes presque ! Mais auparavant, il nous faut encore nous mettre d’accord sur plusieurs points, et d’abord sur celui-ci, pourquoi le chien quand il est seul émet-il ces cris de désespoir qui sont précisément l’objet de notre présent entretien ?

Notons pour commencer que si votre chien a moins de trois mois et vient d’arriver chez vous depuis seulement quelques jours, une incapacité à supporter les moments de solitude n’a rien de véritablement anormal à ce stade.

Comme nous le verrons plus loin, c’est précisément entre six semaines et trois mois que se forge normalement l’aptitude à la solitude, et le meilleur moyen pour un chiot d’acquérir cette capacité est de l’acquérir au sein de sa fratrie, car c’est dans ces conditions, et dans ces conditions seulement, que cet apprentissage se fera de manière naturelle. Malheureusement, dans beaucoup de pays, une habitude détestable conduit à ce que les chiots quittent leur fratrie dès l’âge de deux mois, quand ce n’est pas six semaines, ce qui du point de vue de l’évolution du comportement est un non-sens absolu[1] ! Ce qui ne manquera pas d’entraîner nombre de conséquences tout à fait indésirables, mais qui ne sont pas l’objet du présent entretien.

Retenez seulement que si votre chien a quitté son élevage avant l’âge de trois mois, il est tout à fait prévisible et parfaitement normal que l’apprentissage de la solitude ne soit pas acquis : c’est même le contraire qui serait surprenant !

Une séparation trop précoce d’avec la fratrie peut même conduire à ce que l’on appelle : « le syndrome de l’anxiété de séparation ». Quelques mots sur ce sujet. Tout au long des six premières semaines de son existence, pour le chiot, le pôle du monde a été sa mère. Le temps ne lui a pas été laissé de mûrir cet attachement, en réalité de parvenir à une certaine forme de détachement. La séparation d’avec la mère ayant été trop brutale, le chiot est condamné à s’inventer une mère de substitution, en général un être humain de la famille d’accueil. À partir de là, le syndrome s’installe : l’animal ne supporte pas la séparation, même pour quelques instants, d’avec cette mère de substitution.

Aussitôt celle-ci hors de son champ de perception, le pauvre animal se trouve, au sens propre, en situation de manque ! Il s’agit bien de manque, car certaines hormones de plaisir ne sont plus sécrétées, et la réaction normale est alors l’expression d’une profonde détresse.

Heureusement, tous les chiens qui ne supportent pas bien la solitude ne sont pas tous atteints du syndrome de l’anxiété de séparation. La plupart n’ont tout simplement pas « fini de grandir », et ne savent pas bien gérer la solitude, ou même simplement l’ennui.

Il y a une façon très simple de se rendre compte si un chien est atteint du syndrome de séparation : un chien « non atteint » pleure lorsqu’il est seul, en l’absence donc d’êtres humains. Tandis qu’un chien atteint du syndrome va pleurer, même en présence d’humains, sitôt qu’il est séparé de la personne à laquelle il s’est attaché. Dit autrement, le chien qui supporte mal la solitude souffre de l’absence des êtres humains, en général (et c’est de fait le cas le plus fréquent), tandis que celui qui est atteint du syndrome de l’anxiété de séparation souffre de l’absence d’une personne particulière.

Parmi les chiens bruyants en situation de solitude, une autre catégorie se confond facilement avec celles des chiens qui souffrent de l’absence d’êtres humains en général ou de l’absence d’un être humain spécifique : c’est celle des chiens en réalité peu perturbés par cette solitude, mais particulièrement sensibles au bruit de l’environnement, et prédisposés à signaler toute anomalie de manière sonore ; en présence des propriétaires, dans une telle situation, ils émettraient des aboiements ; mais ici, la solitude les déstabilise, avec pour conséquence que les aboiements cessent d’être francs, et dégénèrent en plaintes. On reconnaît facilement cette catégorie, car le du signal sonore n’est pas la solitude à proprement parler, mais un bruit plus ou moins intempestif de l’environnement.

Avez-vous reconnu votre chien dans l’une de ces catégories ? Ou bien hésitez-vous ?

Eh bien, figurez-vous que cela n’a pas beaucoup d’importance, pour une raison qui va peut-être vous surprendre : c’est que dans tous les cas, le « traitement » sera en réalité… le même ! Le même, à quelques nuances près, que vous devinez : la durée du traitement ! Les traitements les plus longs concernant, bien sûr, les cas d’anxiété de séparation !

En ce cas, nous direz-vous, à quoi bon le présent chapitre ? Deux raisons : tout d’abord vous aider à mieux comprendre votre propre chien, et ensuite, vous préparer aux « nuances » (durée de traitement) que nous venons d’évoquer.

Mais encore une fois, rassurez-vous, le fait de vous tromper sur la « catégorisation » de votre compagnon n’aura pas beaucoup de conséquences, si vous appliquez la méthode que nous allons bientôt vous exposer !

[1] C’est d’ailleurs également un non-sens du point de vue sanitaire, car c’est précisément entre six semaines et trois mois que la vie d’un chiot est la plus menacée : il est pendant ce temps de moins en moins protégé par les anticorps maternels, mais ces anticorps, même résiduels, rendent inefficaces les vaccinations ! Cela est si vrai que les spécialistes parlent précisément de « période critique » !


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